Emission du 03/07/2016 Nous sommes moites…

C’est un terrain de golf qui ne doit pas exister
C’est les plantations qui dérangent
C’est Tonatiou à la guitare
C’est Monique qui nique la police
C’est Oaxaca en lutte
Et puis tout le monde deteste bordeaux
Mais kiffe les tiges de jade.

Nous sommes moites en avant Potlatch!

Parti I – dl ici

Parti II – dl ici

Parti III – dl ici

Sources (dans l’ordre d’apparition) :


Introduction


Plantation de Villenave-d’Ornon

Facebook : Sauvons le domaine de la plantation
Courriel : plantation (AT) riseup.net

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Lecture : Défendre la zad, Collectif mauvaise troupe, L’éclat, 2016 – lien

images.duckduckgo.com

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La construction d’un golf ou la construction d’un ailleurs.

Ce texte est un constat appelant à se soulever à Villenave-d’Ornon. Il se veut ouvert dans le récit, proposant de toucher votre imaginaire par sa lecture :

Rien n’est plus monotone qu’un point blanc, la balle, à la trajectoire linéaire, atteignant son but ; du point A au point B, sans détour possible : le trou.
Après ce joyeux divertissement sur le green naturellement artificiel, le vide. Cette vision métaphorique prend son sens maussade à la vue des propositions faites par ce groupe d’opposants turbulents. En cette mi-juin naît une ruche dans un décor déraciné, fait de marques de géomètres, de vision d’Europe, de lac artificiel devenu plage, la nuance est maintenant mince. Traîne dans l’air une heureuse atmosphère de décadence. Le désordre s’organise. La ruche bourdonne, donnant naissance à des récups’ nocturnes, des cantines collectives, des chantiers en dehors des normes de sécurité, des ballades épineuses à travers haies, bref, un tout pluriel et multiforme.
La décision est prise, la déconstruction d’un golf pour la construction d’un ailleurs, ici et maintenant.
Néanmoins, l’occupation et tout ce qu’elle comporte ne réalise, en soit, que l’entrevue d’une force commune, elle n’appuie pas sur la faille qu’elle ouvre. Il faut s’y introduire, se donner accès à un clivage notable à ce moment précis. L’immédiateté n’est plus un concept mais un élan spontané et concret faisant ressentir une ambiance palpable d’enthousiasme, d’initiatives. Les premiers blocages des travaux arrivent. Pendant que les streeto-tracto-artistes affinent leurs lettrages, d’autres s’affairent, marteaux en main, à travailler leur swing sur les tas de ferraille. Le « Première Sommation » inscrit au fat-caps blanc, sur le cul d’un camion rempli d’un bout de nature, marque leur passage. Le passage à l’acte.
Reprenons notre point blanc, quand la balle de golf va du point A au point B, le flic, lui, n’a comme repère qu’un seul point ; ses « déplacement intellectuels », autrement appelés réflexions, sont donc bien réduits. Pour illustrer ces propos, amusez-vous à imaginer un flic l’air ignare tourner sur lui-même indéfiniment. Vous comprendrez bien que cet être stupide, pistolet à la ceinture, est le parfait joujou du pouvoir. Une fois de plus, la réponse facile de ce dernier fût d’envoyer ses robots.
L’alerte sonnée par les médias de masse criant au loup, annonçant « Les Zadistes arrivent en Gironde », fait partie intégrante de la stratégie d’instaurer la peur. A grands coups d’interpellations, légitimées par un discours de prévention des risques, devenu banalité en période d’État d’urgence. La cacophonie survenue lors des arrestations se répercute sur l’organisation des occupants, laissant le goût d’une base trop friable, un goût d’inachevé. Où la recherche de la juste temporalité n’est pas posée par le groupe.
Il devient essentiel de se constituer autour de la motivation commune, d’enterrer ce projet et ses promoteurs. Dicter sans concessions le rythme de cette lutte. Pouvoir affirmer, grâce au contexte que nous choisirons, une réelle force contestatrice.

 

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Nous ne voulons pas sauver la planète.

Ce que nous voulons, c’est rendre des mondes habitables.

C’est l’avancée du désastre au niveau planétaire qui nous pousse à cette évidence.

Une évidence commune, malgré les différentes sensibilités, qui nous pousse à la rencontre, à l’expérimentation, aux alliances.

L’évidence qu’il nous faut s’organiser en traversant les petites certitudes personnelles et les grands discours bien ficelés.

Rendre des mondes habitables :

cela veut dire une élaboration collective

cela veut dire trahir une part de soi que l’on croyait bien établie

et découvrir au détour d’un chemin de ronces,

d’un coup de marteau bien placé ou d’un regard complice en réunion,

que quelque chose d’insoupçonné est encore là, presque à côté.

Cela veut dire trouver en chaque situation la meilleure stratégie et au moment crucial sentir la justesse, le geste à accomplir.

 

En route  pour le domaine de la Plantation.

Nous sommes une communauté de lutte en train de naître.


On ne change pas une équipe qui perd

Musique : Two tone club – True and big love, Bourbon – Daddys


Monique la police, Wittig part en guerre

Lecture : Les guérillères, Monique Wittig, Les éditions de minuit, 1969

Lesguerilleres

Musique : Austra – Beat and the pulse, Dalès – cava-li-yio


Oaxaca en lutte

oaxaca

Oaxaca 2016: «Esta lucha no es del magisterio, es del pueblo de México»

Depuis la tempête

RÉPRESSION A OAXACA : 15h d’affrontements entre police et manifestants, entre 6 et 10 morts, 45 blessés par balles et 22 détenus toujours portés disparus.


Chronique érotique

Lecture : Le disque de jade – Les chevaux célestes, José Frèches, XO éditions, 2002

jose freches

Musique : LinDi – YiLang YiLang


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