Première emission sur Radio Potlatch !

Emission du 25 juin 2016

Broca, la Chaufferie, le CIP, violence, Berger des camions, la première émission de Potlatch est une émission spécialement consacrée au mouvement contre la loi travail.

Partie I (dl ici)

Partie II (dl ici)

Partie III (dl ici)

 


Sources (dans l’ordre d’apparition) :

http://facebook.com/bdxseleve

COMMUNIQUÉ DEPUIS LE TOÎT DE BROCA OCCUPÉ

Aujourd’hui, mercredi 9 Mars, à Bordeaux comme partout en France, c’était une grosse journée de mobilisation nationale contre la loi travail. Il y avait plus de 15 000 personnes à se mobiliser, à manifester dans les rues. Clairement, cela n’a pas suffit à instaurer un véritable rapport de force avec le gouvernement. La décision avait été prise de se retrouver en assemblée à la fin du défilé, nous avons tenté de rentrer dans l’université de Bordeaux 2 mais la police nous en a empêché en formant un cordon agressif. Le matin déjà, la police était intervenue violemment pour empêcher le blocage du lycée du Mirail.

Nous sommes donc entrés dans un bâtiment de la fac de Bordeaux 2, un bâtiment ouvert. Dans l’amphi que nous avons envahi, immédiatement l’énergie et la motivation qui se sont dégagées nous ont donné l’envie de rester. Nous parlons maintenant depuis Broca 1 occupé. Cette occupation ne se veut pas seulement un lieu étudiant mais un espace de création, de réflexion et d’échanges. D’ici nous appelons dès maintenant toutes les personnes en lutte à venir nous rejoindre : 20 rue Paul Broca.

Nous voulons créer à Bordeaux un véritable point de ralliement, nous serons donc partout :
jeudi 10 Mars :
dans les AG des universités à 12h30 sur tous les campus
à la manif des retraités à 10h à Pey Berland
au rassemblement pour les travailleurs et chômeurs de Pôle Emploi à 10h devant le Pôle Emploi (Meriadeck)
samedi 12 Mars :
à la manif contre l’État d’urgence

Ici et partout, emparons-nous d’autres lieux, d’autres temps, créons des espaces pour la lutte !



Nous sommes à bout

BURN OUT GENERAL !

Il n’y a pas à prendre sur nous

C’est triste de sentir que la psychiatrie a parfois du flair.

En tout cas on peut dire que, dans une certaine mesure,

elle reconnaît et sait donner le ton d’une époque :

BURN OUT

La psychiatrie veut qu’il soit ici encore question d’individus, elle a raison puisque brûlons esseulés, mais elle a terriblement tort dans le même temps, ou disons qu’elle est terriblement ennemie en ce qu’elle ne vise qu’à reconduire notre isolement.

Car je ne pète pas un câble. C’est la fiction qu’on nous tend, celle qui convertit notre refus en pathologie.

On nous dit fous nous qui sentons si bien comme ce est à bout. Un monde qui veut nous faire plonger avec lui car nous devrions encore explorer la misère d’être individu, ou sujet, en pays libre (travailler, être représenté, avoir des besoins et des intérêts, discuter comme dans un hémicycle…)

Au fond, qui travaille sait le monde auquel il participe (que nous soyons fonctionnaire, salarié privé, ouvrier, indépendant, bénévole, précaire, peu importe), il côtoie sa logique. Une logique sans visage, en soif de désastre, qui use nos nerfs pour nous soumettre toujours un peu plus, au point de ne plus avoir à s’en cacher. Désinvolte, elle nous fait croire qu’elle est en crise alors même que dans sa course au numérique elle fait naître sa version 2,0, dominante par le bas.

Et nous continuons de brûler…

Le regard déprimé des collègues de taf, le murmure sur nos lèvres (à qui parler? et quoi dire?) nous dit bien que la corde usée. D’avantage, elle s’est désintégrée à même nos corps.

France Telecom. Pôle Emploi. Sidi Bouzid.

Jusqu’où fera-t-on notre vie à contrecœur?

Le monde tel qu’il va sait parfaitement produire les options faciles pour ceux qu’il sait sur la brèche, leur faire une place :

– Le cynisme (une émission sarcastique sur canal, le relativisme bon teint, l’égoïsme le plus banal, etc.)

– Le nihilisme (qu’il produit, écrase, exploite à des fins policières et réunit dans un même sac : DAESH, le loup solitaire, les « casseurs », les suicidés, etc.)

– Au sentiment d’impuissance il promet une réalisation solitaire et impériale, qui écrase la réalité : être quelqu’un, branché, dominant, etc.

– Le réformisme, la patience, le polissage.

BURN OUT !

Bien sûr il arrive qu’au travail on se réalise, qu’on s’y fasse même des amis. L’intelligence de ce monde du travail est bien de nous offrir une pratique du monde, un sens commun, sans quoi nous nous heurtons à un vide abyssal que mille complaisances et divertissements nous aident à nier. Maintenant, c’est à nous de comprendre ce qui, justement, se joue à cet endroit. Nous voudrions arracher nos existences à cette réalité sans pour autant plonger dans le vide, se demander, en faite, c’est quoi un monde ? Comment le constituer ? Comment y exister ?

On n’abolit pas seulement la monnaie – soit les prestations impersonnelles, l’équivalence universelle, le langage des objets – en brûlant des billets de banque. De même, on ne met pas fin au travail en dénonçant le patronat, les 1%, et comme ils nous flouent ou nous exploitent. On ne peut pas s’en tenir à la seule face « visible » de ce qui nous tient, de ce qui nous gouverne. Attaquer les banques ne suffit plus, tous les gouvernements de gauche le font déjà en s’indignant face à une mauvaise gestion de la finance ou face au devoiement du progrès ; il s’agit de déserter la politique, l’économie, le travail, partout où ils prennent racine. Ça parait abstrait mais ça ne l’est pas en vérité. Tous les jours appellent une aventure : s’organiser en dehors du travail à deux, à dix, à mille, c’est déjà chercher d’autres mondes. Une rapine, une maison occupée, arrachée à la ville, un jardin partagé, un bastion, un bar clandestin, une chasse au trésor, un banquet dans les rues, une place forte, la recherche de nos sens, en dehors du mythe de l’individu rationnel c’est déjà chercher d’autres manières de faire des mondes.

Ce qu’indique le moment, le mois de mars, ce à quoi il nous invite, c’est à la possibilité d’une quête plus conséquente encore, que l’on viendrait signifier de façon plus offensive. A l’échelle de la ville, à l’échelle du pays…

On doit se rencontrer, s’éprouver pour peut-être gagner en puissance de désertion.

Nous ne voulons pas réinventer le travail au XXIème siècle, on ne veut pas se constituer en groupes de chômeurs, nous désirons bien plus que la misère d’un revenus à vie.

Le monde est cramé.

Il nous faut refaire des mondes, en profondeur.

Nous n’attendrons pas qu’on autorise à nous rassembler. Dans les jours, les semaines, les mois qui viennent il faut qu’on soit à la hauteur : blocages de l’économie, grève illimitée, ouvertures et occupations de facs et de lieux publics, caisses communes, auto-réduction du Resto U, cantines sur les parvis, discussions vives, bouleversement des temps.

Occupation dès mardi de l’auditorium (maison des étudiants) de Bordeaux III

AG mardi et jeudi à Bordeaux III (12h30 et 10h30 respectivement)

Appels à la grève mercredi sur le campus à Pessac

Assemblée de lutte au marché des Douves mercredi soir

Journée de manif et d’actions jeudi 24, rdv 12h30 place de la victoire

Jeudi bouffe et films à Bordeaux III (Montaigne-Montesquieu tram C) à partir de 18h

NI LOI NI TRAVAIL

Burn out !

Mettre le feu dehors.

(Liens de télechargement du texte)



Sur la violence


Le berger des camions

Liens vers radio croco : le berger de camions



La dernière pour Clement. RIP

 

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